Pascale Sallé

En avril 1962, j’ai vu le jour en Auvergne, à Clermont-Ferrand. J’ai vécu jusqu’à l’âge de 23 ans au pied du Puy de Dôme. Puis la vie m’a menée dans une autre région montagneuse, les Hautes Pyrénées. Après avoir habité presque un quart de siècle à Lourdes, j’ai éprouvé le besoin de revenir dans ma région natale, retrouver mes racines, ma famille, les lieux de mon enfance, mes volcans, qui inconsciemment me manquaient. On revient toujours sur le lieu de sa naissance, c’est ainsi…

Depuis toujours, j’écris. Toujours à la première personne. Je ne peux écrire que « je ». Je ne sais écrire que « je ». Je ne peux relater que ce que j’ai vécu. Mes sentiments, mes impressions, mes souffrances, mes peurs, mes joies. Mes doutes.

Mon premier manuscrit Rejoindre l’autre rive, je l’ai écrit pour surmonter le décès de ma mère. Écrire pour ne pas sombrer. Poser des mots sur des maux pour continuer à vivre. Pour exorciser la douleur.

Népal : mes pierres blanches… a germé longtemps dans mon esprit. Écrire au jour le jour pour ne rien oublier de ces moments vécus lors de mes séjours au Népal. Des sentiments tellement forts qu’il était hors de question pour moi de les voir un jour tomber dans l’oubli. Disparaître. Des morceaux de vie tellement intenses que j’ai souhaité les partager pour faire connaître le Népal sous un angle original. Pour donner au lecteur cette envie irrépressible de voyager, d’aller à la rencontre de l’autre. D’apprécier les différences. D’apprendre la tolérance. La bienveillance. La confiance.

Voyager est assurément la meilleure école de la vie. Et voyager seule, c’est aller aussi, et surtout, à sa propre rencontre. Tant qu’on n’a pas voyagé en solitaire loin de chez soi, loin de sa zone de confort, on ne se connaît pas. On est seulement en sommeil…